La Suède fait état d'une année complète de jeux réglementés
Le sujet de l'abolition des monopoles sur tel ou tel marché fait toujours couler beaucoup d'encre. Le secteur des jeux en ligne n’y échappe pas. Si une économie en Europe peut être citée comme cas d'école, c’est bien celle de la Suède, où l'issue s'est révélée fructueuse. Lorsqu’on a annoncé pour la première fois l’ouverture du marché à la participation des opérateurs internationaux, une part non négligeable de réactions hostiles se sont multipliées dans le pays. Les exploitants d’État tenaient tous à leur part de gâteau, et la perspective imminente de voir les entreprises se retrouver entre les mains d’étrangers ne suscitait pas l'enthousiasme.
Mais le bavardage ne paie pas d'impôt et l’argent est le nerf de la guerre. Aujourd'hui, soit un an après, il est clair que la re-réglementation du marché des jeux a été à peu près providentielle pour l’économie suédoise.
L'argent est roi
Au cours de sa première année de re-réglementation, les recettes totales du secteur des jeux combinés ont bondi pour atteindre 23,4 milliards de SEK. Ce chiffre prend en compte à la fois les jeux en ligne et les casinos terrestres. Mais l'élément vraiment intéressant est mis en relief lorsqu'on sépare les revenus générés par les opérateurs publics de ceux des acteurs privés, parmi lesquels certains sont étrangers.
Les sociétés Svenska Spel et ATG ont toutes deux subi des pertes importantes. Et contrairement à ce que beaucoup voudraient croire, ce n’est pas parce qu’on a permis à plus de concurrents internationaux de pénétrer sur le marché. Les pertes ont été signalées du côté des casinos terrestres.
Tout d’abord, il faut se pencher sur l’opérateur public Svenska Spel. Proposant des jeux de hasard sur le marché local, il dispose d’une plate-forme de jeu en ligne et d’une division de casinos terrestres. En 2018, Svenska Spel a enregistré une baisse globale de ses revenus d'environ 2,2 % par rapport à 2017. Les recettes des casinos terrestres y sont imputables pour une large part, ayant chuté de 6,1 milliards de SEK. Les revenus en ligne, en revanche, se sont beaucoup mieux comportés. L'opérateur public a ainsi pu afficher un taux de croissance atteignant 2,7 milliards de SEK, principalement grâce au secteur virtuel.
L'activité en ligne locomotive du marché
L’activité en ligne est reconnue comme véritable moteur du secteur du jeu. Son effet est très positif, non seulement sur les jeux de hasard, mais aussi sur les paris sportifs. En 2018, les jeux d'argent en ligne représentaient 52 % des revenus du marché suédois.
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